L’archiviste occupe une position stratégique dans les organisations publiques ou privées. Il est responsable de la collecte, du tri, de la conservation et de l’accessibilité des documents produits ou reçus par une entité. Son rôle dépasse largement la simple conservation : il met en place des processus de records management, assure la conformité réglementaire et veille à la valeur probante des archives.
Les missions de l’archiviste évoluent considérablement avec la transformation numérique : les documents physiques coexistent désormais avec les fichiers numériques qu’il faut identifier, classer et préserver dans le long terme selon des normes précises.
Devenir archiviste : études et compétences attendues
L’accès au métier d’archiviste requiert une formation spécialisée en archivistique. La plupart des professionnels sont issus d’une formation master archivistique, généralement en histoire, documentation ou gestion de l’information. Ce cursus approfondit les aspects juridiques, techniques et méthodologiques liés à la gestion documentaire et prépare aux exigences du numérique.
Les compétences clés incluent la rigueur, une bonne organisation, la connaissance des normes de classement (comme ISAD-G ou OAIS pour le numérique) et des capacités relationnelles pour collaborer avec les différents services producteurs de documents.
L’évolution du métier avec la transition numérique
La transition vers les supports électroniques a bouleversé le métier d’archiviste. Il ne s’agit plus uniquement de traiter des boîtes d’archives papier, mais aussi de concevoir des solutions pour le classement des archives numériques. L’archivage électronique repose sur des solutions logicielles capables d’assurer l’intégrité, la pérennité et la traçabilité des données.
Les archivistes doivent maîtriser les Systèmes d’Archivage Électronique (SAE), connaître les métadonnées conformes à la norme NF Z42-013, et organiser les flux d’information dès leur création grâce à des politiques d’archivage actif. Ces pratiques s’alignent directement sur le métier de records manager, une fonction voisine spécifiquement tournée vers le cycle de vie de l’information au sein des entreprises.
Rémunération et perspectives dans la fonction publique territoriale
Dans le secteur public, notamment au sein des collectivités locales et territoriales, l’archiviste est souvent recruté par concours dans la filière administrative ou culturelle. Le salaire d’un archiviste en fonction publique territoriale varie généralement entre 1 800 € net pour un débutant et 2 800 € net mensuels en fin de carrière, selon le grade et l’échelon. Des primes et des responsabilités hiérarchiques peuvent compléter cette rémunération.
Les postes peuvent s’intituler chargé des archives municipales, responsable du service d’archives départementales ou encore spécialiste en archivage électronique. Une évolution vers des missions transversales, en lien avec les technologies de l’information ou la gouvernance documentaire, est également possible.
Records manager : une fiche métier complémentaire
Le records manager travaille souvent en collaboration avec l’archiviste ou dans certaines structures en prend le relais. Il définit la politique de gestion de l’information de l’entreprise dès la phase de création des documents. Sa vocation première est d’optimiser les processus internes liés aux données, de réduire les risques juridiques et de garantir la conformité aux obligations réglementaires.
Une fiche métier records manager mettra en avant des compétences telles que l’analyse des flux documentaires, l’élaboration de référentiels de conservation ou l’instauration de calendriers de gestion. Il joue ainsi un rôle essentiel dans la gouvernance de l’information et l’accompagnement des services dans l’application de ces règles.
Liens entre métiers de l’archivage et fonctions administratives
Le travail de l’archiviste s’inscrit dans une chaîne plus large de gestion documentaire partagée avec les secrétaires administratives, les gestionnaires d’information et les documentalistes. Ces métiers collaborent sur l’organisation des données, leur fiabilité et leur accessibilité. À titre d’exemple, les missions typiques d’un secrétaire administratif impliquent souvent une participation active dans le classement, la transmission et la gestion de documents internes, en lien étroit avec les archivistes.