Le chargé de recrutement est au cœur de la stratégie RH d’une entreprise. Sa mission principale consiste à identifier, attirer et évaluer les meilleurs profils pour répondre aux besoins en personnel. Dans les grandes structures, il officie au sein du service des ressources humaines. Dans les cabinets spécialisés, il accompagne plusieurs entreprises clientes, souvent sur des profils pénuriques ou en tension.
Le process de recrutement débute par l’analyse du besoin exprimé par le manager. Le chargé de recrutement rédige alors les fiches de poste, définit les critères de sélection et choisit les canaux de diffusion. Il mène les entretiens, évalue les compétences des candidats, et participe à la phase finale de sélection en collaboration avec les décideurs opérationnels.
Outre son rôle d’évaluateur, il agit également comme ambassadeur de la marque employeur. Il doit donner envie aux candidats de rejoindre l’entreprise, en valorisant ses atouts, ses valeurs et sa culture. C’est une posture à la fois stratégique et opérationnelle.
Sourcing des candidats : méthode incontournable du recrutement
Dans un marché de l’emploi tendu, le sourcing de candidats est devenu une compétence clé. Cette approche vise à identifier de manière proactive des profils, souvent passifs, qui ne répondent pas spontanément aux annonces. Pour ce faire, le chargé de recrutement exploite une variété d’outils : bases de CV, réseaux professionnels comme LinkedIn, chasse sur des forums spécialisés ou encore approche directe via l’e-mailing personnalisé.
La maîtrise des outils numériques d’automatisation, tels que les CRM de recrutement ou les extensions d’extraction de données, permet de gagner en efficacité. De plus, la capacité à rédiger une prise de contact engageante fait souvent la différence dans la phase d’approche.
Formation pour devenir chargé de recrutement
Pour accéder à ce métier, il est courant de suivre une formation chargé de recrutement RH de niveau bac+3 à bac+5 avec une spécialisation en gestion des ressources humaines, psychologie du travail ou droit social. Des cursus plus techniques comme les MBA RH ou les Master en management du capital humain sont également prisés pour les postes en cabinet ou dans les grandes entreprises.
Les formations incluent des modules de droit du travail, psychologie des organisations, évaluation des compétences, communication interpersonnelle et outils numériques RH. Certaines écoles ou organismes proposent des titres certifiants reconnus par l’État, assurant une bonne employabilité à la sortie.
Évolutions de carrière et spécialisations
Le métier de chargé de recrutement offre de nombreuses perspectives d’évolution. Après quelques années d’expérience, il peut évoluer vers un poste de recruteur senior, de responsable recrutement ou de spécialiste en acquisition de talents (fiche métier talent acquisition specialist). Ce dernier se concentre davantage sur la stratégie de recrutement à long terme, l’anticipation des besoins en compétences, et l’amélioration des processus d’acquisition de talents.
Certains chargés de recrutement choisissent aussi de se spécialiser : recrutement de cadres, de profils techniques, ou dans le domaine du digital. Dans les structures internationales, la maîtrise de l’anglais et des outils d’e-recrutement favorise également les postes à dimension globale.
Rémunération et facteurs d’évolution salariale
La rémunération varie en fonction du contexte (cabinet, entreprise, secteur) et de l’expérience. Le salaire d’un chargé de recrutement junior en cabinet débute aux alentours de 26 000 à 32 000 euros bruts annuels. Ce chiffre peut rapidement évoluer avec l’expérience, la réussite des missions et la maîtrise des techniques de sourcing.
Dans le secteur privé, un chargé de recrutement confirmé peut percevoir un salaire supérieur à 45 000 euros, avec des primes liées aux objectifs atteints. Les profils ayant une double compétence RH-tech, par exemple dans le domaine du digital sourcing ou de la data RH, sont fortement valorisés sur le marché.