Le conducteur d’engins agricoles, aussi appelé chauffeur d’ETA (Entreprise de Travaux Agricoles), manipule des machines spécialisées pour réaliser des travaux mécanisés dans les exploitations. Il intervient dans toutes les étapes des cultures : préparation des sols, semis, traitements phytosanitaires ou encore récoltes. Ce métier suppose une parfaite connaissance des engins utilisés ainsi qu’une capacité d’adaptation face aux conditions de terrain variées.
Contrairement à un chauffeur poids lourd ou BTP, le conducteur utilise des tracteurs, moissonneuses-batteuses, ensileuses, pulvérisateurs ainsi que de nombreux outils attelés. Il travaille généralement pour une ETA ou en coopérative agricole, parfois directement pour un exploitant.
Compétences et missions au quotidien
Une journée type débute souvent tôt le matin et suit le rythme des saisons. Le conducteur doit savoir :
- régler et entretenir les machines agricoles
- effectuer les travaux programmés dans les parcelles (labour, fauchage, épandage…)
- interpréter les données de guidage GPS
- assurer la sécurité sur son périmètre d’action
Le développement de technologies embarquées transforme progressivement le métier. Les systèmes de GPS et guidage agricole permettent aujourd’hui d’optimiser les passages, réduire les besoins en intrants et garantir une régularité des interventions. La précision et la maîtrise numérique font désormais partie intégrante du profil recherché.
La formation pour devenir conducteur engins agricoles
Il est possible de devenir conducteur dès le niveau CAPA ou Bac professionnel agricole (type Agroéquipement ou Conduite et gestion de l’entreprise agricole). Pour affiner ses compétences, s’orienter vers une formation certificat spécialisation tracteurs machines agricoles permet d’accéder à des postes plus avancés dans les entreprises de travaux agricoles.
Ce certificat de spécialisation (CS) se prépare en alternance, ce qui favorise une mise en situation réelle et l’apprentissage de techniques plus pointues, notamment dans l’utilisation des machines récentes et la programmation des équipements connectés. Certains techniciens agricoles issus de filières plus techniques s’orientent vers ce métier en lien avec les équipements modernes. Pour les profils polyvalents, il est aussi possible de viser une spécialisation en lien avec les fonctions de technicien agricole.
Quel salaire pour un chauffeur en ETA ?
Le salaire chauffeur eta entreprise travaux agricoles varie selon l’expérience, la région et la saison. En début de carrière, un conducteur peut espérer entre 1 800 € et 2 100 € brut mensuel. Ce montant évolue rapidement avec l’ancienneté, notamment si le salarié maîtrise les fonctionnalités avancées des machines ou supervise une flotte de matériel agricole.
En période de forte activité (semis, moissons), les heures supplémentaires peuvent fortement influencer la rémunération mensuelle. Certains conducteurs sont également rémunérés à la tâche ou selon les hectares travaillés, notamment dans des ETA spécialisées en grandes cultures.
Machines agricoles utilisées dans le métier
Le conducteur utilise de nombreux engins selon les saisons :
- Tracteurs : utilisés pour la traction et le transport. Leur puissance varie selon les tâches à effectuer.
- Moissonneuses-batteuses : indispensables aux périodes de récolte, notamment en céréales.
- Ensilageuses : machines complexes utilisées pour la récolte de fourrages fermentés.
- Pulvérisateurs : destinés aux traitements phytosanitaires.
- Semoirs et outils de travail du sol : herses, charrues, décompacteurs…
Ces machines sont souvent guidées électroniquement, avec des systèmes embarqués qui permettent un travail de haute précision. La maîtrise de ces outils connectés est devenue un prérequis dans la conduite d’engins modernes.
Perspectives d’évolution du métier
Avec l’expérience et une bonne maîtrise technique, le conducteur peut évoluer vers un poste de chef d’équipe ou formateur au sein d’une entreprise de travaux agricoles. Certains choisissent de créer leur propre activité ou de se spécialiser davantage en agriculture de précision.
La robotisation et l’automatisation croissante des tâches agricoles feront du conducteur un opérateur polyvalent, à mi-chemin entre agronomie, mécanique et informatique embarquée. Cette transformation souligne l’évolution stratégique du métier, bien au-delà du simple pilotage mécanique d’un engin.