Comment détecter un burn-out au travail ?

Vous vous sentez régulièrement surmené par le travail ? Si oui, il y a des chances que vous souffrez du syndrome d’épuisement professionnel ou « burn-out ». Cette maladie professionnelle touche un nombre de plus en plus croissant de salariés.

Elle se traduit par un épuisement à la fois physique, mental et émotionnel. Heureusement, quelques signes avant-coureurs permettent de détecter sa présence. Les connaître peut considérablement améliorer votre résilience. Nous vous les décortiquons en détail et vous listons quelques astuces pratiques.

Comprendre le burn-out pour mieux le détecter

Salarié ou travailleur indépendant, vous traversez sur certains de vos projets des périodes de stress permanent. Malgré le fait que la présence du stress peut avoir un impact positif en boostant votre productivité, sa persistance peut s’avérer très critique pour votre qualité de vie au travail ou chez-vous.

En effet, le syndrome d’épuisement professionnel que représente le burn-out se traduit par une longue période de fatigue et d’émotion intense. À cet instant, l’organisme libère des quantités d’hormones du stress, telles que le cortisol et l’adrénaline.

En cas de persistance du stress, le corps peut éprouver du mal à évacuer ces hormones sécrétées dès lors en excès. Ainsi, sans repos ni récupération, vous développerez très vite la pathologie du burn-out. Heureusement, le burn-out est très bien documenté, ce qui facilite sa compréhension.

Actuellement, l’OMS estime qu’au moins un adulte sur quatre sera victime d’épuisement professionnel au cours de sa vie. Ce phénomène lié au travail fait figure d’une épée de Damoclès qui plane sur la tête de tous les travailleurs. Comment y faire face ?

Les symptômes d’un burn-out professionnel

En tant que maladie professionnelle, le burn-out guette donc tout travailleur, peu importe la profession. Alors, vous devez rester vigilant et attentif aux signaux d’alerte. Ces derniers revêtent plusieurs dimensions et demeurent faciles à identifier.

Les signaux d’ordre physique

Le syndrome de l’épuisement professionnel se manifeste par un état de fatigue constant. Accablé par la charge de travail, vous vous sentirez de moins en moins productif. Progressivement, vous développerez un certain cynisme vis-à-vis du travail.

Cette vision négative de votre profession aura pour effet immédiat une diminution importante de votre efficacité professionnelle. Viennent ensuite tout un chapelet de maux physiques comme :

· des troubles du sommeil ;

· des troubles musculo-squelettiques ;

· des tensions et crampes musculaires ;

· une perte progressive de l’appétit accompagnée de troubles digestifs, etc.

Notez cependant que ces effets sont généralement d’intensité variable. Les maux les plus craints demeurent ceux en rapport avec les troubles musculo-squelettiques caractérisés par des maux de dos et des maux de tête. Demeurez particulièrement attentifs à ces signaux d’alerte.

Les signaux d’ordre psychique

Le surmenage que constitue le burn-out étend ses effets sur le plan psychique. Face à l’accumulation de maux physiques déclenchés, votre mental s’en trouve impacté. Les signes psychiques liés à l’épuisement professionnel peuvent être nombreux et plus prononcés d’un individu à un autre.

Par exemple, certains remarqueront une perte de motivation et un profond sentiment de tristesse. Cet état d’anxiété stimulera chez eux une hypersensibilité. En conséquence, ils développeront un certain dégoût pour le travail assorti d’une totale indifférence à l’égard des tâches et missions.

Dans des cas aigus, le travailleur peut manifester des réactions excessives et considérées comme disproportionnées. C’est le cas des coups de colère sans raison apparente et des pleurs incontrôlés. Sans une rapide réaction, le travailleur court le risque de développer des troubles de la mémorisation.

Pourquoi effectuer des tests spécifiques pour évacuer tout soupçon ?

Savez-vous qu’il existe une différence entre le burn-out professionnel et le burn-out d’ordre personnel ? En réalité, votre vie personnelle peut aussi provoquer l’apparition de symptômes similaires du burn-out professionnel comme la fatigue prolongée.

Parce que le burn-out comprend une dimension émotionnelle, pensez à réaliser des tests pour éliminer toute ambiguïté. Bien souvent, les effets de votre burn-out peuvent trouver leur origine dans les difficultés personnelles et familiales.

Pour cela, réalisez des tests d’auto-évaluation du burn-out. Nous vous recommandons particulièrement le test MBI (ou test de Maslach) et le questionnaire CBI (Copenhagen Burnout Inventory). Le premier se décline en une série de 22 questions avec des échelles de fréquence à cocher.

Par exemple, pour la première question « Je me sens émotionnellement vidé (e) par mon travail », vous avez la possibilité de répondre par « Jamais », « Tous les jours », « Quelquefois l’an », « Quelques fois par semaine », etc. Le questionnaire CBI tourne autour de ce même principe.

Toutefois, sachez qu’aucun de ces tests ne peut remplacer un diagnostic médical. En consultant un spécialiste, vous en saurez bien plus sur votre état physique et mental. Mieux, vous bénéficierez de conseils éclairés pour inverser la tendance et préserver votre état de santé.

Nos conseils pour sortir du burn-out

Pour contrecarrer les effets de cette maladie professionnelle, fixez-vous des limites ! La meilleure façon de faire chuter la charge émotionnelle et physique consiste à éviter le dépassement de soi. Apprenez à demeurer à l’écoute de votre corps ! Par exemple, ne réalisez plus des heures supplémentaires. Ensuite, terminez vos tâches professionnelles à des heures raisonnables.

Au cours de la journée, marquez des pauses. Prenez le temps d’effectuer la sieste et de bien vous alimenter pour compenser l’énergie dépensée. En outre, réduisez votre temps de connexion à votre ordinateur et aux réseaux sociaux.Enfin, n’hésitez pas à déléguer des tâches si votre poste vous le permet.Nous espérons que ces astuces d’évacuation du burn-out vous aideront considérablement.

À lire également