Devenir indépendant grâce au portage salarial

Devenir indépendant grâce au portage salarial

Le portage salarial est une méthode qui permet aux travailleurs indépendants, freelance ou consultants, de déléguer leur activité à une société de portage en échange d’un salaire. La société de portage se charge de trouver des clients pour le travailleur indépendant et de procéder aux démarches administratives et fiscales.

Retrouvez dans cet article quelques avantages et inconvénients de cette méthode pour se lancer en tant qu’indépendant.

Portage salarial : comment ça marche

Le portage salarial est une solution qui permet aux indépendants de se mettre en relation avec des entreprises pour différentes missions, sans avoir à créer leur propre société. Le travailleur indépendant ou consultant est salarié de l’entreprise de portage et réalise sa mission pour les clients de cette entreprise. Cette formule permet de bénéficier du statut professionnel de salarié et des avantages liés (cotisations sociales, assurance chômage, etc.), tout en conservant une grande autonomie.

Il y a différente façon de se faire accompagner dans les démarches. Par exemple, il existe des sociétés de portage salarial dédiées aux professionnels, tels que Webportage, etc. En plus du statut, ces entreprises peuvent définir la meilleure assurance pour votre activité.

Comment se met en place le portage salarial ?

Le portage salarial se met en place par une convention de portage, conclue entre l’entreprise et l’indépendant.

La mise en place du portage salarial est relativement simple et ne nécessite pas d’engagement longue durée de part et d’autre. La principale étape à franchir est la signature d’un contrat de portage salarial, qui définit les conditions de collaboration entre l’entreprise et le prestataire indépendant. Ce contrat prévoit notamment les modalités de rémunération et de facturation de la prestation, mais définit aussi les règles du portage, et notamment les conditions de résiliation et de transfert des parts sociales.

Portage salarial : quel coût pour l’entreprise et l’indépendant ?

Le portage salarial est une formule avantageuse et souple. Nous avons vu plus haut que ce système consiste à confier son activité à une entreprise de portage salarial, qui la transforme en contrat de travail en vue de la délégation auprès d’un client. Cette prestation est donc facturée par l’entreprise de portage salarial et est dégressive en fonction du nombre d’heures déléguées. Les frais de gestion et d’inscription à cette entreprise sont également à la charge du porté.

Ainsi, les coûts pour l’entreprise et l’indépendant varient en fonction du type de contrat et des services proposés. Les coûts pour l’entreprise sont les frais de gestion du portage salarial, qui sont compris entre 3 et 5% du salaire du porté. Ces frais de gestion incluent les frais de recrutement, la gestion administrative du salarié, la mise à disposition d’un espace de travail et les prestations de conseil et d’assistance. Les coûts pour l’indépendant sont les frais de structure, qui représentent entre 2 et 5% du chiffre d’affaires généré.

Portage salarial et congés payés

Le portage salarial est considéré comme un contrat de travail à durée indéterminée. Pour bénéficier de ses droits, le salarié doit cependant travailler au moins 8 heures par semaine pour le même employeur. Les congés payés sont calculés sur la base de la durée de travail effectif et de la rémunération perçue. Le salarié doit en faire la demande auprès de son employeur. Il est possible de prendre ses congés payés en une seule fois, ou en plusieurs fois, sans pénalité.

Le principe est le même pour les congés annuels et pour les congés exceptionnels. Le salarié porté a le droit de prendre ses congés comme il le souhaite, sous réserve de respecter les délais légaux. Il peut choisir de poser des congés consécutifs ou de les étaler sur l’année. Les congés payés sont versés par l’entreprise de portage salarial à la fin du mois qui suit la période de congés.

Pourquoi se mettre en portage salarial plutôt qu’en micro-entreprise ?

Il y a de nombreux avantages à se mettre en portage salarial plutôt qu’à créer sa propre micro-entreprise. Tout d’abord, le statut de salarié du porté lui donne de nombreux avantages et droits (retraite, congés payés, assurance chômage, etc.), sans lesquels la création d’une micro-entreprise serait bien plus risquée.

De plus, le portage salarial offre une grande souplesse et une grande sécurité financière, ce qui est essentiel pour les indépendants. Enfin, cette formule est particulièrement adaptée aux personnes qui souhaitent démarrer une activité sans pour autant se lancer dans les démarches administratives et financières de la création d’une entreprise.

Du côté des micro-entreprises, ce statut représente 55% des entreprises en France, mais elles ne contribuent que pour 13% du Produit intérieur Brut (PIB) et emploient seulement 7% des salariés. Les raisons de cette faible contribution économique sont multiples : le faible investissement en capital, l’absence de gestionnaires expérimentés, une structure de prix compressée, etc.

Ces entreprises sont également plus fragiles en termes de survie, et ce pour plusieurs raisons :

  • Les micro-entreprises ont un accès plus difficile au crédit bancaire, ce qui limite leurs possibilités d’investissement ;
  • Le risque d’échec est plus élevé pour les micro-entreprises que pour les entreprises plus importantes. Selon une étude de l’INSEE, seulement 50% des micro-entreprises ont survécu après cinq ans d’activité ;
  • Elles ont un risque plus élevé de connaître des difficultés de trésorerie ;

Portage salarial, SASU ou SARL : quel statut choisir ?

Le portage salarial, la SASU et la SARL sont trois statuts juridiques très différents qui ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients. Il est donc difficile de déterminer lequel est le meilleur choix. Pour vous aider dans votre décision, voici une comparaison des trois statuts :

Comme dit plus haut, le portage salarial est un statut qui permet à une entreprise de déléguer la gestion de ses salariés à une autre entreprise. Le salarié est donc employé par cette dernière et les charges sociales et fiscalement déductibles pour l’entreprise.

La SASU est un statut qui permet à une entreprise de se déclarer comme indépendante. Elle est également très avantageuse fiscalement et peut être constituée avec un apport minimal de 1 €.

La SARL est un statut qui permet à une entreprise de se constituer en société et de bénéficier ainsi de nombreux avantages fiscaux. C’est une forme juridique souple, ce qui signifie que les statuts de votre société peuvent être modifiés à tout moment. Par exemple, si vous souhaitez étendre votre activité, vous pouvez facilement modifier les statuts de votre société.

Portage salarial : avantages et inconvénients

Le portage salarial est une opportunité pour les travailleurs indépendants de mettre en œuvre une activité professionnelle en toute autonomie et sans risque.

Voici les avantages et inconvénients de ce statut :

Les avantages du portage

Le travailleur indépendant qui choisit de se mettre en portage salarial bénéficie de nombreux avantages. Tout d’abord, il peut développer une activité professionnelle en toute autonomie, sans avoir à créer sa propre structure juridique et sans risque.

Le portage salarial offre également une grande souplesse et une grande facilité pour démarrer une activité. Le travailleur indépendant est libre de choisir ses missions et de définir son propre rythme de travail. Il dispose également d’un accompagnement personnalisé et d’un soutien financier conséquent.

Enfin, le portage salarial est une solution intéressante pour les travailleurs qui souhaitent se reconvertir ou se réorienter professionnellement.

Les inconvénients du portage

Toutefois, le portage salarial n’est pas sans inconvénient. Le travailleur indépendant qui choisit cette formule doit accepter de se plier aux règles édictées par l’entreprise de portage et de se soumettre à une plus forte surveillance.

Il est également important de souligner que les frais de gestion du portage salarial sont souvent élevés, ce qui réduit les marges de bénéfice de l’entreprise.

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