La revalorisation de retraites 2025 s’inscrit dans la continuité des politiques d’ajustement du pouvoir d’achat face à l’inflation persistante. Cette mesure va toucher l’ensemble des régimes de base, avec une application dès le mois de janvier. Selon les prévisions, l’augmentation des pensions retraite janvier 2025 devrait atteindre 5,2 %, un niveau supérieur à celui de 2024. Cette hausse s’appuie sur l’évolution de l’indice des prix à la consommation hors tabac, publié par l’INSEE, et constitue un levier important pour atténuer l’effet de l’érosion monétaire sur les retraités.
Les personnes concernées sont les bénéficiaires du régime général, les ex-salariés agricoles, fonctionnaires, indépendants affiliés à la SSI, ainsi que les retraités des régimes spéciaux non fermés. Pour les bénéficiaires de pensions complémentaires, comme l’Agirc-Arrco, une revalorisation distincte est également à l’étude, mais son montant sera fixé par les partenaires sociaux en octobre 2024.
Qui bénéficiera de cette augmentation en janvier ?
La majeure partie des retraités percevant une pension à taux plein verront leurs revenus ajustés à la hausse dès le début de l’année. La revalorisation sera automatiquement appliquée aux versements du mois de janvier 2025, sauf exceptions liées à certaines situations administratives spécifiques ou retards de traitement. Les nouveaux retraités qui demandent leur départ en fin d’année 2024 pourront également en bénéficier, à condition que leur dossier soit traité dans les temps. Pour savoir comment effectuer une demande retraite conforme aux délais exigés, il est recommandé d’anticiper plusieurs mois à l’avance.
Impact de la revalorisation sur le pouvoir d’achat des retraités
L’impact de la revalorisation de la retraite sur le pouvoir d’achat est direct, mais modulé selon le niveau de revenus et le régime d’appartenance. Pour de nombreux retraités modestes vivant uniquement de leur pension de base, cette augmentation représentera une amélioration du budget mensuel, permettant de compenser une partie de la hausse des prix de l’alimentation, du logement ou des services de santé.
En revanche, pour les retraités avec des revenus plus élevés ou bénéficiant de pensions multiples, la hausse relative peut être moins perceptible, notamment en raison des prélèvements fiscaux et sociaux (CSG, CRDS, CASA) qui continuent de s’appliquer et peuvent absorber partiellement le gain net.
Incidences pour les futures carrières et la gestion des seniors
L’évolution des grilles de revalorisation influence également les entreprises, en particulier dans leur politique de gestion carrières seniors entreprise. Face à un vieillissement de la population active, les directions RH sont de plus en plus confrontées à la nécessité de fidéliser ou de reclasser des seniors plutôt que de viser uniquement leur remplacement par des jeunes actifs.
Les dispositifs d’aménagement de fin de carrière devront s’ajuster afin que les futurs candidats à la retraite puissent bénéficier des conditions les plus favorables avant leur départ. Les questions de durée d’assurance, de choix de liquidation ou encore d’impact des périodes d’inactivité deviennent cruciales, surtout dans le contexte de réformes à venir. L’ajustement de la règle de calcul des pensions prévue en juin 2025 pourrait rebattre les cartes pour certaines catégories professionnelles.
Le rôle des conventions collectives dans l’après-carrière
Les accords de branche et conventions collectives définissent souvent des dispositifs complémentaires aux régimes légaux. Ces textes peuvent prévoir des indemnités de départ à la retraite, des compléments de pension financés par l’entreprise ou encore des systèmes de transition emploi-retraite tels que le cumul emploi-retraite ou la retraite progressive. Comprendre le rôle convention collective permet d’optimiser les ressources à disposition du salarié senior lors de son départ ou de sa préparation à la retraite.
Les entreprises ont ainsi un levier supplémentaire pour soutenir le pouvoir d’achat de leurs anciens collaborateurs. À condition, toutefois, que les textes conventionnels soient correctement interprétés et mis à jour régulièrement en fonction de la législation en vigueur.